• L'artichaut se fane aujourd'hui...et voilà l'heure du bilan, du questionnement, elle se demande si elle perd une feuille à son arc, ou bien si au contraire, une jeune pousse vient solidifier son coeur tout mou...elle redoute ce temps qui passe, qui tourne à toute vitesse en lui laissant ce sentiment amère d'être restée à quai. Le quai des voyageurs perdus, immobilisés par des bagages trop lourds d'incertitudes et de bonbons sans saveurs...à trop vouloir savoir où le prochain train la déposera, et qui seront les passagers à bord.........l'artichaut est resté à quai. Sur le plan qu'elle consulte: "vous êtes ici" ne l'aide pas plus, car elle ne veut pas être ici, et elle ne sait pas où c'est là-bas, elle sait qu'elle ne veut pas être ici, mais comment savoir quel là-bas sera son ici....


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  • Dimanche dernier j'étais sur scène.

    Dimanche dernier j'étais sur scène, spectacle de ballets de l'école Danse & Cie de Noël Cadagiani...

    Dimanche dernier j'étais sur scène pour les 50 ans d'Amnesty international.

    Dimanche dernier j'étais sur scène, maladroite, pas tranquille, pas sûr de ce que mes pas allaient danser...Mais oui, dimanche dernier j'étais sur scène. La peur au ventre qui me tournait autour depuis la veille, j'attendais le bon stress mais rien à faire, le stress sans le bon est venu à ma rencontre...après 5ans d'absence sur le plateau, face au public...les pieds en souffrance sur un sol inconnu...répétition passée, j'ai réaprivoisé la scène doucement, un peu perdue dans la lumière des projecteurs...moi qui aime tant ça, moi qui vit pour ça...non, je n'y etais pas...je n'étais pas prête, "un coup pour rien" cette représentation, c'est ce qu'on se dira, avant le 25 juin...

    pause dejeuner, féculants je prendrais pour donner force à petit corps fébrile...Levé de rideau à 14h15...deriere le rideau les petits pas s'affolent, chacune travaillent ses pas, à pas de loup, louper serait dramatique...pour moi qui ne ressens toujours pas le bon de ce stress qui m'envahie...de l'autre côté discours interminable des représentants d'Amnesty...long, très long, trop long discours pour les contemporaines qui vont ouvrir le bal...des minutes qui s'utilisent du coup à répéter, encor et encor, pour mieux nourrir l'oubli des pas...levé de rideau, lumière...plus le choix, elle pense à joe...Faut y aller. La jambe tremble à toute vitesse, si elle pouvait se détacher de mon corps pour s'enfuire en courrant...mais l'instinct scènique est subitement venue m'accompagner...Danse, vas-y, juste danse...et donne autant que tu prends à cet instant...

    Spectacle 2011: Haiku

    Ballet d'ouverture: "à gauche est la vie, à droite se penche la mort, l'amour les relie"

    C'est une fois le spectacle fini que je découvre le titre de mon ballet sur un programme égaré...Sourire, le destin n'est pas si hasardeux...pincement au coeur, comme si ce ballet était fait pour elle, au moment où la vie côtoie la mort...l'amour les relie...

    "à gauche est la vie, à droite se penche la mort, l'amour les relie"...

     

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  • Je me demande…Pfff, ouai je m’demande…je me demande quoi au fait hun ? Vous le savez même pas vous alors à quoi bon…je me demande tellement de choses…de la plus insignifiante à la plus dramatique, de la plus torturante à la plus légère, oui, je me les demande toutes ces choses qui rodent dans ma tête comme un vautour qui attend le bon moment pour plonger sur sa proie…et la proie c’est moi. La proie c’est moi, bha oui voilà, on y est, on y revient, je suis le vautour de ma propre proie, je me dévore, il faut croire que j’aime ça ? Et pourtant croyez moi, je suis la première victime d’être ma propre proie…bien que certains vautours m’aient déjà bien grignoté par quelques endroits, finalement, je ne fais pas beaucoup mieux, peut-être même à cause d’eux justement ! Vous voyez ce que je veux dire ? Vous voyez ce cercle vicieux que je tente de dessiner, et peut-être pas refermé si vous ne m’avez pas suivi…oui parce que si j’en suis là aujourd’hui (bien que ça ne date pas d’hier cette affaire là) et bien si j’en suis là avec tous mes doutes et ces incessantes interrogations, si je m’inflige toutes ces tortures c’est que ces vautours par leur grignotage y ont laissés des traces, sur leur proie, c'est-à-dire moi. C’est clair non ? Moi je trouve, et si ça vous a paru bien compliqué à suivre, vous avez un échantillon de l’incroyable productivité de mon cerveau ! Oui, mon p’tit cerveau ne connait pas la crise. La crise, mais la crise de quoi ? Dans ce sens, la crise s’apparenterait à un répit de tous ces rouages de l’esprit ???Mais à ce moment là moi je l’attends la crise tiens !


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  • A trop douter j’me suis perdu au coin d’ma rue,

    A trop douter j’me dis foutu, pas pris, pas vu.

    J’voyais le monde défiler, j’observais la vie m’échapper,

    J’me suis cherché dans l’tourbillon, j’me suis pas vu, j’étais où moi ?

    Niché sous les toits, j’sais plus si j’y crois, j’reste planté là, j’sais plus si j’ai froid,

    Planté là sans toi sans elle sans moi, plus qu’un vide qui glisse sous mes doigts…Mais :

    De petits doutes en petits doutes, j’préfère m’en foutre au prix qu’sa coute,

    Pas assez d’billets dans les poches, pour m’payer l’grand doute sans faire d’écorches.

    J’suis juste moi j’suis juste sincère, pardon mais y’a que ça qu’j’sais faire,

    J’ai pas toujours trouvé l’bon rose, pour vous peindre la vie en prose.

    pas facile de pas déborder, trop de limites à pas dépasser,

    moi qui chante ma liberté, la partie n’est jamais gagnée.

    Dis-moi le monde à quoi ça rime, de trimer et finir par se perdre,

    l’homme cultive la déprime, mais pas question d’en faire ma rime.

    J’vais pas plier j’suis pas fini, il faut sans cesse défier la vie,

    petits pas par petits pas, je rejoins l’tourbillon d’en bas.

    De petits doutes en petits doutes, j’préfère m’en foutre au prix qu’sa coute,

    Pas assez d’billets dans les poches, pour m’payer l’grand doute sans faire d’écorches.

    J’suis juste moi j’suis juste sincère, pardon mais y’a que ça qu’j’sais faire,

    J’ai pas toujours trouvé l’bon rose, pour vous peindre la vie en prose.

    J’suis plus tout seul j’dois assurer, 5 petits doigts ont pris ma main,

    je suis ivre de ma princesse, j’veux savourer cette douce ivresse,

    Inès…pérer papa comblé, d’avoir si bien colorié ma fée.

    Le bonheur est au coin dma rue, j’veux plus jamais perdre ça de vue.

    Mais putain de quoi j’me plains, quand l’bonheur est à porté de main.

    Aller relevez-moi ce rideau ce soir, je me sens vivant de vous voir.


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    Elle rêve d’évasion, les yeux posés sur l’horizon, libre de tous rêves, il n’y aurait qu’à choisir. Carrefour d’opportunités, assoiffée de découvertes face à la multitude de chemins entrouverts qui s’offrent à elle. A l’aube d’un nouveau jour, où la couleur de ses heures va s’écrire au fur et à mesure de ses pas, elle est déjà dehors, les pieds nus sur le bois brut de la terrasse, une tasse de café dans la main gauche, accoudée à la barrière bleu passé, c’est le corps encore endormi qu’elle respire les premières brises marines. Elle scrute l’océan, émerveillée par le spectacle que la vie lui offre, Le soleil la rejoint peu à peu, pour lui peindre le plus beau des paysages.

    Voilà 8h qu’elle est arrivée dans cette maison ; elle avait pris la voiture sans vraiment savoir où planter le drapeau d’arrivée. Longeant la côte ouest, elle dévorait les kilomètres au son du rock n’roll et ça lui était bien égal de savoir où elle serait ce soir. Le printemps était bien installé, sa saison préférée, quand l’hiver s’est fait rude et la vie odieuse, le printemps apporte avec lui la naissance d’un nouveau cycle.

    Le modeste panneau « à louer » se faisait discret, mais il faut croire qu’ils s’attendaient mutuellement. Elle peut dire merci à sa vessie capricieuse (quoique après 3h de route…) de l’avoir détourné dans ce verger ombragé…Oui, c’était là, ce sera là.

    La petite maison était magnifique, comme elle l’avait imaginé dans ses innombrables évadées de l’esprit. Face à l’océan, nichée sur pilotis, elle semblait si paisible qu’il ne pouvait y avoir meilleur paradis pour les esprits en quête de vrai.

    Première gorgée de café pour stimuler la belle, et quitte peu à peu Morphée…Une légère brise lui caresse le visage et fait danser les voilages du salon de son paradis… à cet instant elle réalise que plus rien ne sera comme avant, elle prend enfin du bon temps avec le temps, sans chercher à l’analyser, ni à le transformer ou encore le maudire pour mieux le gâcher…

    Elle rêve d’évasion, les yeux posés sur l’horizon, libre de tous rêves, il n’y a plus qu’à choisir. Carrefour d’opportunités, assoiffée de découvertes face à la multitude de chemins entrouverts qui s’offrent à elle. Au matin de ce nouveau jour, où la couleur de ses heures va s’écrire au fur et à mesure de ses pas, elle prend du bon temps avec son temps, et ça lui va parfaitement…

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