• J’ai mal monsieur…

    Mais où est-ce que tu as mal mon enfant ?

    Ici et là, peut-être aussi un peu par là, mais surtout ici, j’ai mal par-dessus tout, mais j’ai surtout mal partout.

    Ça passera mon enfant, ça passera…

    Tu sais monsieur je ne crois pas.

    Ça passera tu verras, ça passera.

     j’ai mal d’avoir mal monsieur, j’ai mal de mettre mes maux à mal, de remplir des malles de mal avec des maux sans mots.

    Les malles ça se vide, il suffit de les ouvrir.

    S’il te plait monsieur, montre-moi, montre-moi juste une fois, comment tu fais toi pour voir tout ça ?

    Ferme les yeux, ferme les yeux monsieur et montre-moi ce qu’on y voit.

    ………

    Tiens regarde, un rayon de soleil, regarde comme la lueur est belle. La vie a fini sa sieste. Tu peux y aller maintenant, tu peux y aller sans te retourner.


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  • Ce weekend avait un gout de deja vu, déjà vécu, un weekend de routine, une routine bien installée qu'on accepte sans broncher...Puis dimanche sur le chemin du retour, après avoir dû une nouvelle fois quitter mes étoiles du Val, je me suis rendue au concert d'Ibrahim Maalouf, magnifique trompetiste, qui était l'invité du weekend au théâtre Christian Liger à Nîmes.

    "Trompettiste de carrure internationale, compositeur attiré par la fusion des sources sonores les plus diverses, le musicien, issu d’une famille d’intellectuels et de créateurs libanais, après avoir participé à de nombreux festivals et gravé deux albums conçus à la croisée des tonalités jazz et des inspirations orientales traditionnelles, a rapidement assis sa réputation. Auréolé par la Victoire du jazz dans la catégorie ‘Révélation’ l’an dernier, Ibrahim Maalouf a déjà construit une œuvre dont la personnalité et l’originalité l’ont conduit à s’affirmer parmi les musiciens les plus étonnants de l’actualité..."

    C'est un ami bassiste qui l'accompagnait sur scène qui ma proposer de venir...C'est avec un peu d'appréhenssion que j'y suis allée, allais-je apprécier un concert "jazz", détour musicale que je n'aurais certainement pas fais de moi même à l'heure d'aujourd'hui...Puis la fatigue d'un weekend qui se fini, passé sans même avoir dit ouf, balancée entre l'envie d'iberner sous la couette pour ces dernières heures dominicales, et l'engagement d'aller écouter de la musique, le plaisir de saluer le Parisien...

    L'ambiance était particulière, concert programmé à 15h...premier concert d'après-midi, et pour moi et pour l'artiste. Puis il entre sur scène...2h de voyages, 2h de jouissance musicale, 2h suspendues dans le temps où les mélodies explosent, où les notes vous parlent, où l'émotion vous gagne...dès la première note. Loin, très loin du concert "jazz", un quintet magnifique qui a remuer mes oreilles d'un néctar très rock...

    Magique. Splendide. Une explosion musicale. Une très belle surprise pour l'artichaut qui est parti les larmes aux yeux se balader dans les rues de Beyrouth aux côtés d'Ibrahim Maalouf, ci-dessus vidéo extraite du festival Jazz des cinq continents à Marseille: Beyrouth, extraite de son premier album. Avant de nous interpréter ce chef d'ouvre, L'artiste nous raconte son histoire, l'histoire de ces notes, l'histoire de cette mélodie, l'histoire de ce voyage musical: Il avait pour habitude d'aller chaque année avec sa famille au Liban, y restant des mois, chaque année la famille arrivait à l'aéroport, puis se rendait au village familliale sans passer par Beyrouth...Puis un jour en 1993, Ibrahim, du haut de ses 13 ans s'est rendu seul au Liban, rejoignant sa famille déjà sur place...et ce jour là il décida de rejoindre son village par Beyrouth, il avait envie de voir à travers ses propres yeux l'horreur qu'il avait observé qu'à travers l'écran de télévision, les décombes d'une ville en guerre...les écouteurs sur les oreilles il traverse la ville, s'étonnant de voir défiler un décors bien loin de ses ruines décrites par nos médias: des impactes de balles, quelques habitations délabrées...au bout de plusieurs minutes de marche, il s'assoie au coin d'une rue... Led Zepplin qu'il découvrait sur les oreilles...Puis il lève les yeux: l'horreur est là: une rue déserte, dévastée, marquée par la guerre et la violence de l'humanité...des vêtements éparpillés dans la rue...des décombres partout...Alors qu'il avait devant lui les images qu'il était venu cherché, Il s'est enfui, courant vers son village et fuyant la réalté qu'il avait trouvé, le casque sur les oreilles il s'est mis à composer "Beyrouth"...C'était comme il le dit "la découverte de Beyrouth et de Led Zepplin."

    Je vous laisse savourer ce voyage...

    La vie s'éclaire au détour d'une rencontre...Le voyage au son de sa trompette à décollé pour moi, et ne risque pas de s'arréter...


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  • Elle pleure. Seule sous la douche laissant l’eau couler le long de son corps. Elle a retenu ses larmes dans la salle, dans la salle où ses pas sur le parquet n’arrivaient plus à suivre, c’est un jour sans pourrait-elle se dire, ça ira mieux demain…reprends-toi, relève la tête, arrête d’être en colère, danse et tais-toi, danse, DANSE imbécile !...rien, l’idiote s’arrête, se déteste, se juge, se renferme, elle voudrait s’enfuir à toute vitesse, courir sans se retourner, partir loin où plus un regard serait posé sur elle. Elle a retenu ses larmes dans le vestiaire, a ravalé sa colère pour faire bonne figure, esquissé un sourire aux autres filles tout en se rhabillant, détestant chaque vêtement qu’elle enfilait comme tous ces pas qu’elle n’a pas su exécuter juste avant…elle échange même quelques mots avec les autres, elle a mis son masque de la fille sociable, c’est si rare ces derniers temps…Elle a retenu ses larmes sur le chemin du retour, serrant les poings, à quelques mètres de la porte de son appartement : oui c’est là qu’elle a craqué. Laisser les larmes couler, c’est parfois si bon, voilà un bon bout de temps qu’elle n’avait pas craqué comme ça, comme un cri à l’aide, comme un cri à la vie, comme une enfant qui cherche des bras pour la consoler…Personne. Le tête à tête avec la solitude reprend la danse…lui.


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  • Exercice d’écriture fortement conseillé par mon autruche préférée : consigne de François Bon lors d'un atelier d'écriture sur le principe de l'accumulation et d'après une phrase de l'écrivain Tarkos : « dans les huit minutes exactes qui suivent je… »

    Dans les huit minutes exactes qui suivent je pourrais arrêter de penser à comment les passer, arrêter le temps qui passe sans arriver à le prendre, arrêter de penser que je pense sans cesse, sans cesser d’y penser je retraverse la liste des maux, des manques, des vides que le temps ne cesse d’agrandir, grandir en fuyant ce vide pendant que le temps défile…Défilé de souvenirs passés, à rêver, à créer, et c’est de plus belle que la valse des maux redémarre à trois temps… 

    Une valse à trois temps
    Qui s'offre encore le temps
    Qui s'offre encore le temps
    De s'offrir des détours
    Du côté de l'amour…
     

    Ma valse à trois temps ne valse plus du côté de l’amour…Je veux reprendre la danse, mais huit minutes n’y changeront rien : dans les huit minutes exactes qui suivent j’aurais pu réparer le rideau qui attend depuis des mois, j’aurais pu me plonger dans les maux de « l’homme qui voulait vivre sa vie », j’aurais pu faire valser la vie de mille façons sans réfléchir à la couleur de la minute suivante, j’aurais pu…j’aurais pu ? Le conditionnel qu’on aime tant conjuguer au lieu de prendre le temps au temps…Mais ces huit minutes exactes n’y changeront rien, pas celles-là…Je prendrai les prochaines. 


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  • J’écris mes maux les plus intimes,

    je vous raconte ma vie en rime. 

    Cette vie qui, entre nous, 

     n’a pas toujours eu très bon gout. 

    L’écriture et moi, ça n’a jamais été ça, 

    Je fuyais les livres par mépris 

    et à l’école le moindre écrit 

    mettait mes angoisses au défi. 

    Puis va savoir, un beau jour,

    déjà bien atteinte par l’amour,

    L’histoire banale s’est écrasée,

    Griffonnée sur une feuille de papier

    pour soulager mon cœur brisé. 

     Finalement écrire c’est un bien pour un mal,

    alors j'dis merci aux mâles de ma vie

    M'ont fait mal mais j'écris 

    Echappatoire de mes déboires,

    j’peux dégueuler ces maux en mots,

    comme un trop plein de non dits 

     qu’il fallait que je vous dédie. 

    J’écris mes maux les plus intimes,

    je vous raconte ma vie en rime. 

    Cette vie qui entre nous, 

     n’a pas toujours eu très bon gout. 

     


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